Critique – Les collines d’eucalyptus – Duong Thu Huong
Le jeune Thanh est emprisonné dans un bagne pour un délit qu’on ne découvrira que bien plus tard.
Cet enfermement est l’occasion pour lui de revenir sur sa vie, une existence courte mais pleine de rebondissements, heureux et malheureux.
Thanh est une personne exemplaire, bon fils et bon élève. Jusqu’au jour où il croise son premier amant, Phu Vuong, un garçon misérable, violent, manipulateur et sans morale, battu par un père visiblement incestueux. Bref, cet être est tout ce qu’il déteste mais l’appel des sens est le plus fort…
Dans un style plein de fraîcheur et de poésie, truffée d’aphorismes et de maximes emplis de sagesse, Duong Thu Huong nous fait non seulement découvrir la vie d’un jeune gay dans un pays qui n’est finalement pas plus homophobe qu’un autre (le bouddhisme, contrairement à d’autres religions, ne condamne pas l’inversion) mais aussi une culture faite de respect des traditions et des hiérarchies sociales ainsi que de déférence à l’égard des anciens. Eh oui, le communisme n’a pas réussi à faire table rase de plus de quatre mille ans d’histoire !
Malgré près de 800 pages, on ne s’ennuie pas une seconde à la lecture des « Collines » et on en sort presque plus intelligent, en tout cas plus tolérant.
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