Critique – L’hôte – Jacques Ferrandez

Critique – L’hôte – Jacques Ferrandez


Cette bande dessinée a été adaptée d’une nouvelle d’Albert Camus extraite de « L’exil et le royaume » (1957). Il n’est pas facile de retranscrire en dessins une oeuvre littéraire, encore moins si elle a une portée philosophique. Beaucoup s’y sont cassés les dents. Pas Jacques Ferrandez, né en Algérie comme son inspirateur.

C’est l’hiver dans les montagnes algériennes. Un instituteur exerce son métier avec rigueur tout en tentant de combler la faim de ses élèves en distribuant quelques poignées de riz. Cette tranquillité apparente est troublée par l’arrivée d’un gendarme français accompagné d’un prisonnier accusé d’avoir assassiné un homme. Cette intrusion place l’instituteur face à la guerre. Le gendarme lui demande d’emmener le prisonnier au tribunal de la ville voisine pour y être jugé et probablement condamné à mort.

L’instituteur est confronté à un dilemme : doit-il suivre sa conscience ? Doit-il obéir aux ordres ?

Avec des dialogues minimalistes et de superbes dessins alternant représentation des grands espaces désertiques et gros plans sur les visages burinés, cette BD est une réussite.

+ There are no comments

Add yours