Julia alias Jules est de retour à Beckford, une petite bourgade en apparence tranquille. Elle revient pour enterrer sa soeur, la sublime Nel, retrouvée noyée et avec laquelle elle n’a quasiment plus aucun contact. Elle retrouve Lena, sa nièce, une jeune fille agressive et irascible.

La mort – suicide ou assassinat – de Nel est l’occasion pour Jules de replonger dans le passé : le plus ancien avec ces cas de femmes retrouvées dans le « bassin des noyées » de la rivière comme un châtiment ; le plus récent avec une adolescence meurtrie par un personnage toxique et par des malentendus.

Construit en courts chapitres (le procédé du roman choral poussé à l’extrême est un peu fatigant) qui donnent la parole aux multiples protagonistes, « Au fond de l’eau » vaut surtout pour l’ambiance de huis clos malsain qu’il dégage.

En revanche, les rebondissements qui amènent à la conclusion du récit sont éreintants pour le lecteur. D’autant plus que le dénouement m’a laissée sur ma faim.