Critique – Au lieu-dit Noir-Etang – Thomas H. Cook

Critique – Au lieu-dit Noir-Etang – Thomas H. Cook


Nous sommes dans les années 1920 dans une petite ville de la Nouvelle-Angleterre. Le narrateur est Henry, le fils du directeur de l’école, un homme intransigeant, droit et honnête. En bon adolescent qui se respecte, Henry rejette l’autorité paternelle et rêve d’une vie libre, sans règles, loin de du lieu qui l’a vu naître. L’arrivée d’Elisabeth, la nouvelle professeur d’arts plastiques, va donner de l’espoir au jeune homme. Elle qui a parcouru le monde avec son père depuis décédé, découvert d’autres cultures, d’autres paysages, d’autres émotions, elle qui n’enseigne pas comme les autres professeurs, laissant s’exprimer l’imagination et la créativité de ses élèves, va lui transmettre un message : tout est possible.

D’emblée, on sait que l’apparition de cette jeune femme étrange va déranger la tranquillité des habitants de la bourgade. Indépendante, émancipée, Elisabeth est célibataire et vit seule dans une maison proche de l’Etang-Noir, personnage à part entière du roman. Et ses relations ambiguës avec un professeur de l’école, homme marié et père d’une petite fille, va entretenir les commérages.

Même si « Au lieu-dit Noir-Etang » est publié dans la collection « Policiers » des Editions du Seuil, il ne reprend pas les codes du genre. Histoire d’amour impossible, incompréhension entre les êtres, non-dits, culpabilité, arrivée progressif d’un drame que l’on connaît dès le départ, tels sont les principaux éléments qui composent ce roman au style classique et au charme suranné.

A lire, du même auteur, le très bon « Les feuilles mortes ».

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