Critique – En toute franchise – Richard Ford – L’Olivier

Critique – En toute franchise – Richard Ford – L’Olivier


Trente ans que Richard Ford sonde la situation des États-Unis via son « héros » Frank Bascombe.

Il a choisi quatre courts textes qui se déroulent en 2012 juste après le passage de l’ouragan Sandy qui laisse le sud-est du pays exsangue. Cette catastrophe naturelle n’est-elle pas le symbole d’une Amérique qui va mal et d’un personnage récurrent qui s’approche inexorablement de la mort ?

Désormais à la retraite, Frank occupe ses « loisirs » à accueillir les soldats de retour de mission en Irak et en Afghanistan. Le reste du temps, il le passe à écouter avec une empathie mâtinée parfois de lâcheté ses proches et des personnages qu’ils croisent : un homme à qui il a vendu une maison détruite par la tempête ; une femme dont la famille a été massacrée dans la propriété qu’il habite ; son ex-femme qui souffre de la maladie de Parkinson et une ancienne connaissance qui le convoque pour assister à son agonie.

Tout cela n’est pas très gai mais l’humour et l’humanité de Frank nous font du bien. Richard Ford, en décrivant avec simplicité le quotidien d’un homme entré dans le troisième âge, parvient à nous faire vivre les affres du vieillissement tout en nous plaçant dans une histoire contemporaine, celle des États-Unis du début du XXIème siècle.

+ There are no comments

Add yours