Critique – Ils vivent la nuit – Dennis Lehane – Rivages – Thriller
Boston. 1926. Joe, la vingtaine, est plutôt un brave garçon. Le fait que son père soit commissaire de police ne l’empêche pas de devenir un voyou et, ce qu’il ne fallait surtout pas faire, de tomber amoureux de la petite amie du patron de la mafia locale.
Envoyé en prison, il rencontre un certain Maso Pascatore, un vieux parrain, qui va en faire son second et l’envoyer en Floride. La prohibition qui sévit depuis 1919 n’a pas eu l’effet escompté. Tout le monde brave l’interdit et l’alcool coule à flots. Et ce sont les gangs qui ont la main sur ce juteux marché dont Joe va profiter.
C’est à Tampa qu’il installera son empire et qu’il trouvera son grand amour, Graciela, une ravissante Cubaine au grand cœur.
Violence, amour, rien que de très classique mais « Ils vivent la nuit est tellement bien construit à la manière d’un film noir qu’il est sûrement l’un des meilleurs textes écrits sur la mafia (j’aime aussi beaucoup « La griffe du chien » et « Cartel » de Don Winslow).
Au-delà de l’histoire de la pègre aux États-Unis pendant l’entre-deux guerres, c’est aussi le portrait d’une certaine Amérique avec son lot d’hypocrites et de racistes (devant une épicerie, on peut lire « Interdit aux chiens et aux Latinos ».
Et le personnage de Joe, malgré les cadavres qui s’accumulent, est vraiment attachant avec ses failles, son humanité et son espèce de candeur naïve.
EXTRAIT
– Si tu vis le jour, tu suis les règles de la société. Nous, on vit la nuit et on suit les nôtres. Le problème, D… c’est qu’on n’a pas vraiment de règles.
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