Critique – Le fils – Philipp Meyer
« Le fils », c’est un peu la métaphore des Etats-Unis qui se sont construits dans la violence, où les grands espaces ont été occupés et exploités en exterminant les populations, indiennes et mexicaines, où la justice était balbutiante et la loi du talion la règle.
Avec les portraits croisés de trois personnages, ce « grand roman américain » est un condensé d’une histoire qui démarre dans la première moitié du 19ème siècle pour se terminer à notre époque.
Eli, alias le Colonel, est installé au Texas avec ses parents, son frère et sa sœur, des pionniers qui seront décimés par des Comanches qui enlèvent le jeune garçon. Il passera trois années de sa vie avec eux, endurcissant à tout jamais son caractère.
Jeannie est la petite-fille de cet homme autoritaire et elle lui ressemble beaucoup. Femme d’affaires accomplie, sûre d’elle et plutôt méprisante avec son entourage, elle souffrira toujours de la solitude.
Entre les deux, il y a Peter, le fils d’Eli, qui dénonce toute la brutalité commise au nom d’un soi-disant héroïsme de ces défricheurs qui s’enrichirent au détriment des autochtones.
Si Philipp Meyer maîtrise l’art du récit, son livre souffre de quelques longueurs qui cassent le rythme de cette saga familiale étonnante.
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