« Autobiographie de Valentino Achak Deng » est-il indiqué sous le titre. Dave Eggers a effectivement mis en forme l’histoire de ce petit garçon soudanais poussé, par la guerre civile, à fuir son village natal et à rejoindre des camps de réfugiés éthiopiens puis kényans pour, finalement, migrer vers les Etats-Unis où, malgré l’aide de généreux Américains, il est confronté au racisme et à de nouvelles formes de violence, celles des sociétés développées.

Alternant le récit de son enfance et celui de sa vie d’adulte, l’auteur nous décrit avec empathie mais sans misérabilisme le parcours de ce garçon qui a subi tant d’épreuves mais qui a un don pour la vie. Et la forme romanesque nous permet heureusement de prendre une certaine distance avec toutes les horreurs vécues par le personnage principal.