Critique – Les ombres de Katyn – Philip Kerr
Philip Kerr prend plaisir, livre après livre, à promener Bernie Gunther, son héros récurrent, dans les époques en basculant la chronologie. Dans son dernier opus, l’ancien flic de l’Alex est enquêteur au Bureau des crimes de guerre réputé pour son hostilité au « grand nécromancien » qu’est Hitler.
Nous sommes en mars 1943. L’Allemagne nazie vient de perdre la bataille de Stalingrad contre les Soviétiques. Soudain, des rumeurs de découverte d’un charnier se propagent. Dans la forêt de Katyn, des cadavres d’officiers polonais sont retrouvés dans un charnier. Ce massacre a été, on le sait maintenant, perpétré par le NKVD qui entend bien faire porter le chapeau aux Nazis. En bon chef de la propagande qu’il est, Joseph Goebbels décide de redorer l’image de son pays, discréditer l’URSS et par conséquent les Alliés en prouvant à la face du monde que Hitler et ses acolytes ne sont pour rien dans cette boucherie.
Peu emballé par la perspective de son séjour à Smolensk, Bernie va conduire les investigations qui vont permettre de révéler la vérité.
Pendant ce temps, alors que la victoire du Troisième Reich paraît de plus en plus compromise, les Junkers multiplient les attentats contre le Führer.
Avec son humour désabusé qui l’aide à prendre ses distances, le fin limier nous offre l’une de ses meilleures enquêtes. Et le roman est toujours aussi bien documenté.
EXTRAITS
– En parlant de Goebbels : « il était petit, et je n’ai encore jamais rencontré un homme petit qui puisse rire de lui-même aussi facilement qu’un grand. » (p. 151).
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