Critique – Mudwoman – Joyce Carol Oates

Critique – Mudwoman – Joyce Carol Oates


Joyce Carol Oates est sans conteste l’un des auteurs contemporains les plus prolifiques. Pas une année sans qu’elle ne publie un voire deux livres. Alors, forcément, son œuvre est un peu inégale. Si pour « Les chutes », « La fille du fossoyeur », « Fille noire, fille blanche », « Petite sœur, mon amour », « La légende de Bloodsmoor », « Confessions d’un gang de filles », « Etouffements », elle mériterait de décrocher le Prix Nobel de littérature, « Man crazy » et « Hudson River » sont en revanche très en deçà.

Qu’en est-il de la dernière livraison de l’écrivain américain ?

L’héroïne, M. R. Neukirchen, la quarantaine, est la réussite incarnée. Alors que sa mère, une folle à qui Dieu parle, tente de la tuer en l’étouffant dans la boue (d’où le titre du livre), celle qui se fait appeler Jewell, du nom de sa petite sœur assassinée par sa génitrice, alors que son véritable prénom est Jedina, est hébergée dans une famille d’accueil avant d’être adoptée par un couple de quakers. C’est dans ce foyer aimant que l’enfant développera des qualités intellectuelles qui la mèneront à présider une prestigieuse université. Et, dans ce rôle, elle se veut parfaite. Et, elle l’est assurément pour son entourage qui admire son professionnalisme, son sang-froid et sa gentillesse.

Oui, mais voilà, le passé va la rattraper et cette capacité de résilience dont elle avait fait preuve jusqu’alors va voler en éclats.

Entre réalité et fantastique (celui des contes de fées auxquels il est souvent fait référence), Joyce Carol Oates nous décrit une femme qui ne sait plus qui elle est et dont la folie progressive qui s’empare d’elle la rapproche de cet instant où elle est devenue une « Mudgirl ».

Malheureusement, il y a quelques longueurs et redondances qui m’ont empêchée d’avoir été totalement conquise. Mais la barre est placée tellement haut !

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