Critique – Olive, enfin – Elizabeth Strout – Fayard

Critique – Olive, enfin – Elizabeth Strout – Fayard


N’ayant pas lu le roman éponyme édité en français en 2010 et couronné du Pulitzer en 2009, je ne connaissais pas Olive Kitteridge.

Il était temps puisque le livre que lui consacre Elizabeth Strout en cette rentrée littéraire 2021 se termine alors qu’elle a 86 ans.

Plus qu’un roman, « Olive, enfin » est une succession de nouvelles où l’héroïne est soit le personnage principal, soit une apparition fugace dans les conversations.

Olive Kitteridge, ancienne prof de maths résidant dans une petite ville du Maine, on l’aime ou on la déteste. N’ayant pas la langue dans sa poche (elle s’indigne à coup de « nom de nom »), elle est d’une franchise déconcertante, souvent gaffeuse et affiche un solide bon sens. De quoi froisser certains esprits susceptibles…

En campant une femme au crépuscule de sa vie, l’auteure fait le bilan de celle-ci : les regrets, les désillusions et les joies que le mariage, les enfants, les petits-enfants ont pu causer.

Au-delà de la famille, une existence est faite de rencontres qui sont autant d’occasions, souvent cocasses parfois dramatiques, pour Olive, grâce à sa jugeote, de faire mouche.

Dans ce récit, Elizabeth Strout nous parle de la vieillesse sans négliger les aspects les plus intimes et les plus triviaux qui l’accompagnent. Une forme de miroir de ce que nous sommes déjà ou de ce que nous allons devenir.

C’est en cela que « Olive, enfin » nous touche. Parce qu’il se penche sur les gens ordinaires aux vies banales et aux opinions souvent mesquines en égrenant des petites touches d’humanité qui font du bien.

EXTRAIT

– Quand on vieillit, (…) on devient invisible.

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