Critique – Trajectoire – Richard Russo – Quai Voltaire

Critique – Trajectoire – Richard Russo – Quai Voltaire


Quatre longues nouvelles composent « Trajectoire ».

  • « Cavalier »

En s’énervant après un étudiant qu’elle soupçonne d’avoir plagié des sources pour écrire sa dissertation, Janet se souvient que, lorsqu’elle avait le même âge, un professeur lui avait reproché de ne pas mettre assez d’elle-même dans ses devoirs. En se glissant dans la peau de la jeune fille sérieuse, pensant que c’est ce que tout enseignant attend d’elle, et en dissimulant sa véritable personnalité, n’a-t-elle pas elle même triché ?

  • « Voix » (ma préférée)

« Invité » par son frère Julian à un voyage organisé, Nate constate qu’ils n’ont décidément rien en commun. Le premier, extraverti, beau parleur et séducteur, et le second, effacé et déprimé, parviendront-ils à apaiser leur relation ?

  • « Intervention »

Ray, agent immobilier, tente vainement de vendre une maison envahie de cartons que la propriétaire ne veut pas enlever.

  • « Milton et Marcus »

Les scénaristes sont vraiment les laissés-pour-compte de l’industrie cinématographique américaine !

Qu’ont de commun ces quatre récits ? Le passé qui pèse sur le présent mais aussi la maladie qui bouleverse les vies de ceux qui en souffrent mais aussi de leurs proches. En racontant, au scalpel et avec un sens aigu de la psychologie, le quotidien plutôt banal de gens ordinaires, Richard Russo fait toujours preuve d’empathie. Même s’il se moque parfois un peu d’eux, c’est toujours avec bienveillance. Néanmoins, je préfère ses romans. Je pense notamment à : « Le déclin de l’empire Whiting », « A malin malin et demi »…

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