Critique – Une famille heureuse – Elizabeth Crane
Chez les Coupeland, il y Gordon, le père, un dictionnaire ambulant qui fatigue son entourage à étaler sa culture ; il y a Jean, la mère, malheureuse d’avoir perdu son amant suicidaire ; il y a la fille Priscilla, une insupportable ado superficielle et vulgaire, fan de télé-réalité et de fringues : il y a le fils, Otis, de neuf ans le cadet de la précédente, un gamin précoce qui s’éveille déjà à la sensualité ; il y aussi le grand-père, Theodore, atteint de la maladie de Parkinson et qui perd la boule ; et il y, enfin, Vivian, l’arrière-grand-mère, une virago autoritaire de 98 ans. En somme une famille normale.
A partir de ces personnages, l’auteur entendait bien nous offrir un portrait au vitriol de la société américaine mais l’objectif est un peu raté. On sourit un peu au début, beaucoup moins à la fin tellement le roman traîne en longueur. On se demande même où Elizabeth Crane veut nous emmener. Manifestement nulle part. Quel dommage. Le sujet était pourtant formidable mais la bienveillance l’emporte sur la cruauté.
Et le travail de l’éditeur n’est pas à la hauteur. Pourquoi mettre des accents qui n’ont pas lieu d’être ?
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