Critique – 555 – Hélène Gestern – Arléa
C’est en réparant l’étui d’un violoncelle que Gustave Coblence découvre, bien cachée dans la doublure, une partition ancienne dont il pense qu’elle a été écrite par Domenico Scarlatti.
Serait-elle le 556e sonate du génial napolitain ?
Sur les conseils de Giancarlo Albizon, son associé luthier, l’ébéniste se rend chez Manig Terzian, une claveciniste septuagénaire célèbre pour ses interprétations du répertoire baroque.
Ces trois personnages ne sont pas les seuls à être captivés par la mystérieuse partition qui disparaît lors d’un cambriolage. Deux autres voix vont s’ajouter à ce roman polyphonique : Rodolphe Luzin-Farge, musicologue et grand spécialiste de Scarlatti, et Joris de Jonghe, richissime collectionneur.
Cette femme et ces hommes n’ont pas les mêmes motivations à retrouver la précieuse composition. Mais qu’elles soient altruistes ou cupides, les raisons de cette quête deviennent obsessionnelles et frôlent la folie.
La prouesse de Hélène Gestern est de nous rendre addictifs à cette course à la partition. Qu’on soit mélomane ou pas !
Dans une écriture fluide, l’autrice parvient à nous intéresser aux destins chaotiques des protagonistes tout en nous faisant partager sa passion pour Scarlatti.
Avec son sens du suspense, son talent de conteuse et son désir d’élever le lecteur par la grâce de la musique, reflet de nos âmes, elle a composé un roman qui devrait séduire le plus grand nombre. La preuve en est que « 555 » vient de décrocher le Grand Prix RTL/Lire et le 45e Prix Relay des Voyageurs Lecteurs,
À déguster en écoutant l’intégrale des sonates du divin Domenico interprétée par le génial Scott Ross…
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