Critique – Aliène – Phoebe Hadjimarkos Clarke – Éditions du sous-sol

Critique – Aliène – Phoebe Hadjimarkos Clarke – Éditions du sous-sol


Fauvel, « une trentenaire borgne qui vit d’allocations », ne se fait pas prier lorsque le père de sa meilleure amie lui propose de garder son chien pendant ses vacances.

En s’installant à la campagne, elle espère oublier les violences policières qui lui ont fait perdre un œil lors d’une manifestation durement réprimée et l’angoisse qui ne la lâche pas.

Sauf que, quel que soit le lieu, la peur ne cède jamais…

Hannah, la chienne dont elle doit s’occuper, est le clone d’une précédente Hannah qui trône empaillée dans le salon. Elle est accusée par la population locale de massacrer des animaux.

Est-ce vraiment elle la coupable ? Ou sont-ce les chasseurs menés par un certain Julien ? Ou pourquoi par des extraterrestres ?

Avec ce second roman, Phoebe Hadjimarkos Clarke prouve, avec son écriture fiévreuse et hallucinée habile à instaurer une ambiance surnaturelle et ses trouvailles langagières, qu’elle est une voix originale et moderne de la littérature, une voix qui souligne la frontière ténue entre le rêve et la réalité, entre l’homme et l’animal et dont les préoccupations – l’écologie, le patriarcat, la violence… – entrent en résonance avec les problématiques contemporaines.

EXTRAITS

  • Il existe encore des lieux qui ressemblent à l’image idéale que l’on s’en fait.
  • Elle est piégée dans la nuit comme elle est piégée dans la nuit.

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