Critique – Barbe bleue – Amélie Nothomb

Critique – Barbe bleue – Amélie Nothomb


Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas plongée dans  l’oeuvre annuelle de l’extravagante Belge. Ma dernière lecture remonte en effet au « Fait du prince » publié en 2008.

Dans le dernier opus d’Amélie Nothomb, il est question d’une colocation d’un genre un peu particulier.

Lassée de cohabiter avec une amie dans une lointaine banlieue, Saturnine dégote l’affaire rare : un studio dans un magnifique hôtel particulier du VIIème arrondissement pour un prix défiant toute concurrence. Oui, mais, voilà, le propriétaire est un fantasque aristocrate d’origine espagnole qui aurait déjà accueilli précédemment huit autres jeunes femmes qui auraient mystérieusement disparu pour avoir enfreint un ordre du maître des lieux : ne pas entrer dans la chambre noire.

D’abord méfiante, on le serait à moins, Saturnine tombe sous le charme de cet homme décidément très inquiétant. Composé pour l’essentiel de dialogues enlevés, intelligents et plutôt drôles, « Barbe bleue », qui revisite librement le conte de Perrault, part d’une idée plutôt originale mais, comme souvent chez Amélie Nothomb, le lecteur reste un peu sur sa fin. L’ensemble manque de profondeur et est un peu bâclé. On a l’impression que l’auteur s’est dépêchée d’écrire ces quelques 170 pages.

Dommage.

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