Critique -Beethoven. Le prix de la liberté – Régis Penet – La Boîte à Bulles
Avec « Beethoven. Le prix de la liberté », Régis Penet n’entend pas proposer une biographie exhaustive du musicien. Il s’est concentré sur une « journée particulière » de la vie de l’Allemand.
La bande dessinée s’ouvre en 1805, année où l’empereur Napoléon 1er écrasa les armées russes et autrichiennes lors de la bataille d’Austerlitz. Quelques années plus tôt, Ludwig avait dédié sa 3ème symphonie dite « Héroïque » à Bonaparte alors qu’il était premier consul et considéré comme le sauveur des idéaux de la Révolution française. Il y renonça lorsque le Corse se déclara Empereur.
En 1806, alors qu’il est hébergé par le prince autrichien Aloïs von Lichnowsky, son principal mécène et ami, il refuse de jouer devant des officiers français invités au château. Beethoven, déjà très touché par la surdité, affirme que sa liberté n’est pas négociable. C’est Eduard, le fils de l’aristocrate et grand admirateur du compositeur, qui raconte cet épisode qui en dit beaucoup sur le tempérament de celui qui était surnommé « l’ours des salons ». Le génie incompris et intransigeant était colérique, tourmenté, orgueilleux voire méprisant.
Le dessin noir et blanc de l’illustrateur qui varie les angles et les points de vue souligne l’extrême solitude de cet esprit supérieur pour lequel la nature est un remède à la mélancolie.
Un très bel album à savourer en écoutant la sélection d’oeuvres proposée à la fin.
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