Critique – Ceux du ciel – Corinne Royer – Seuil
Happée par son précédent roman « Pleine terre » (2021), j’ai été déçue par « Ceux du lac », récemment encensé dans « La Grande librairie ».
Inspirée d’une histoire vraie, le roman met en scène une famille tzigane composée d’un père veuf, de six enfants et d’un vieux chien qui ressemble à un vampire.
Les Serban habitent dans une cabane au bord d’un lac à quelques kilomètres de Bucarest où ils vivent de la pêche.
Pour Sasho, l’aîné, et le reste de la fratrie, la liberté est totale sur ce bout de terre préservé qui ne leur appartient pas.
Jusqu’au jour où les autorités décident de les expulser pour aménager une réserve naturelle financée par des fonds européens et destinée aux scolaires et aux touristes.
J’ai été peu touchée par les personnages, par les touches fantastiques que l’autrice distille, comme si elles étaient obligatoires au pays de Dracula, et par les interludes poétiques qui cassent la narration.
Corinne Royer pose en revanche une bonne question : celle de notre rapport à la nature et de la pertinence de la distinction entre celle-ci et les hommes.
Est-il légitime de sanctuariser un espace naturel reconstruit, balisé et semé de panneaux pédagogiques qui n’a plus rien à voir avec l’original au détriment des plus pauvres ?
Le débat est ouvert et on imagine de quel côté penche l’écrivaine.
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