Critique – Fabriquer une femme – Marie Darrieusecq – P.O.L
De Marie Darrieusecq je n’ai lu que « Être ici est une splendeur » qui n’est pas un roman.
La lecture de « Fabriquer une femme », œuvre de fiction, est donc une première pour moi.
Les personnages sont saisis au mitan des années 1980 au moment de leur adolescence, période des choix qui déterminent l’avenir.
Rose et Solange sont amies. Rose est la sérieuse qui se projette dans un métier de psychologue, un mariage avec Christian son amoureux d’enfance et des enfants.
Solange est son opposé. Enceinte à quinze ans, elle accouche d’un garçon qu’elle abandonne à sa mère pour errer de Bordeaux à Las Vegas en passant par Paris et Londres à la recherche du rôle de sa vie.
À la fois roman d’apprentissage et portrait d’une génération, « Fabriquer une femme », composé de courts paragraphes qui constituent la structure elliptique du récit, souligne les difficultés de se construire dans une société où les injonctions dictent l’avenir.
Si la construction est rythmée, les protagonistes avec lesquelles l’autrice a instauré une forme de distance froide manquent de chair selon moi.
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