Critique – La carte et le territoire – Michel Houellebecq
« La carte est plus intéressante que le territoire » se dit Jed Martin, photographe et peintre à succès. Ce qui signifie que la représentation du réel serait plus exaltante que le réel lui-même. « Je veux rendre compte du monde » affirme-t-il dans ce roman qui est une réflexion sur l’art. Mais pas seulement.
En mettant en scène ses deux personnages principaux, le fameux Jed, homme asociable peu doué pour le bonheur et les relations humaines, et le non moins fameux Michel Houellebecq, auteur antipathique limite autiste, l’auteur revient sur les thèmes chers à toute son œuvre : la solitude des êtres, le culte de l’argent, la vulgarité de nos sociétés de consommation qui ne sont que de vastes parcs d’attraction.
Par rapport à ses précédents romans, il manque à « La carte et le territoire » un soupçon de provocation. Houellebecq se serait-il assagi ?
Mais, ne boudons pas note plaisir. Ce livre est certainement le plus drôle de l’écrivain qui manie l’ironie, le cynisme et l’auto-dérision à merveille.
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