Critique – Le quatrième mur – Sorj Chalandon

Critique – Le quatrième mur – Sorj Chalandon


Dans ses romans, le journaliste Sorj Chaladon, récipiendaire du prix Albert Londres en 1988, s’intéresse aux hommes engagés, exaltés par un combat. On l’a constaté à la lecture des très beaux « Mon traître » et « Retour à Killybegs » qui se penchaient sur le terrorisme irlandais.

Dans « Le quatrième mur », nous avons affaire à Georges (Sorj ?), un gauchiste comme on en trouvait à Paris dans les années 70, période de luttes politiques, sociales et culturelles. Cet éternel étudiant en histoire va rencontrer Sam, un Grec de religion juive, lui aussi bien à gauche mais profondément non-violent. Il est vrai que l’homme a connu le régime des colonels… Metteur en scène de théâtre, San a un rêve : monter Antigone, la pièce de Anouilh, au Liban, alors secoué par la guerre. La « petite maigre » est en effet un symbole de la résistance.

Alors qu’il agonise sur son lit d’hôpital, le théâtreux fait promettre à Georges de le remplacer pour mener à bien son dessein. Et le terrain sera semé d’embûches car les acteurs sont d’origine et de religion différentes.

Que dire de ce dernier roman de Chalandon ? Lorsqu’il décrit la guerre, et en particulier le massacre de Chatila, on est profondément émus et bouleversés. En revanche, dans les passages consacrées à la pièce proprement dite, j’ai trouvé que l’écriture devenait fastidieuse et le propos un brin « gnangnan ».

Malgré tout, « Le quatrième mur » reste un roman de qualité, même si il n’est pas à la hauteur de son précédent.

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