Critique – Le sari vert – Ananda Devi

Critique – Le sari vert – Ananda Devi


Veillé par sa fille et sa petite-fille, un vieux médecin n’aspire qu’à une chose : mourir en paix. Mais c’est impossible pour cet homme qui, toute, sa vie n’a éprouvé que de la haine, surtout vis-à-vis des siens. Il a frappé, avili sa femme et terrorisé sa fille, Kitty. Seule Malika, sa petite fille, qui lui annonce son homosexualité au grand effroi du vieil homme (cf. p. 45), ne se laisse pas influencer et encourage sa mère à résister.

Dans un long monologue, le docteur Bissam, tente de justifier son abjection. Avec des arguments plus que douteux (cf. p. 116 son discours sur les gentils) mais qui ne les a pas déjà utilisés pour se disculper ? Peut-on trouver des excuses à cette animosité qu’il pratique comme une seconde nature ? Certes non. Mais c’est avec amour qu’il évoque sa mère disparue trop tôt. C’est aussi avec tendresse qu’il parle d’une vache dont il a abrégé les souffrances. Au détriment d’un de ses « frères » humains à qui était destinée la dose de morphine (cf, p, 106). N’est ce pas parce qu’il est un médecin raté qu’il a voulu faire payer les autres ? A chacun d’interpréter son comportement.

Ce huis clos oppressant, féroce, cruel est vrai coup de coeur, On ne ressort pas indemne de sa lecture.

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