Critique – Mort au premier tour – Didier Daeninckx – Denoël
Utilisant la forme du rompol, Didier Daeninckx règle son compte à la France giscardienne.
Il a choisi de poser son regard acéré à Strasbourg où l’inspecteur Cadin, fan de faits divers, est chargé de l’enquête sur l’assassinat d’un militant écologiste qui figurait sur la liste victorieuse de l’élection municipale de Marcheim, commune qui s’apprête à accueillir une centrale nucléaire (on pense bien sûr à Fessenheim), une installation qui déclenche l’éternel débat entre protection de la nature dont l’homme fait partie, faut-il le rappeler, et création d’emplois.
Tout au long de son investigation, le jeune policier rencontre des militants un brin bornés et des politiciens corrompus.
Si le trait est parfois un peu trop forcé, la lecture, agréable et rythmée, plante une société du tout-économique et du tout-nucléaire tout en plongeant dans le passé d’une région meutrie par l’histoire.
Deux décennies plus tard, le combat écologique s’est tout de même imposé dans les esprits. Même si beaucoup reste encore à faire contre les lobbies de toutes sortes.
Vous devez être connecté(e) pour rédiger un commentaire.
+ There are no comments
Add yours