Babelio et Editions Au diable vauvert qui m’avez envoyé « Skeleton Coast », je suis désolée mais je n’ai vraiment pas aimé ce livre.

« De nos jours » précise l’auteur, un homme, Richard Grangier, recherche sa fille Angeline, un médecin humanitaire portée disparue en Afrique. Cinq ans plus tôt, il avait enterré son fils Rémi victime d’un tir de grenade lors d’une manifestation contre l’enfouissement de déchets radioactifs.

Pour celui qui n’a « plus de larmes », retrouver l’enfant qui lui reste est le seul moyen de se sentir encore vivant.

C’est de Namibie que nous allons suivre sa quête éperdue et solitaire depuis qu’il a été lâché par la France et accusé du meurtre de son guide.

Près de 500 pages ont été nécessaires à Laurent Whale pour dénoncer la corruption généralisée, l’exploitation des richesses minières de l’Afrique aux dépens des populations locales, l’utilisation du continent comme une poubelle ainsi que la mainmise de la Chine supplantant les anciennes puissances colonisatrices telles que la France qui tente de conserver son pouvoir à n’importe quel prix… Même la mafia calabraise s’invite dans le récit !

C’est long, très long et c’est surtout mal écrit. Un comble quand on sait que l’auteur, franco-britannique, est aussi traducteur !

Je veux bien que le style ne soit pas essentiel dans le genre de littérature qu’est le thriller (qui ne m’a pas du tout fait frémir par ailleurs) mais il y a des limites.

Quelques exemples :

• « le cargo mixte n’accusait aucune gîte » : pour dire que le bateau ne penchait pas
• « une course de plus en plus lourde »
• « une foulée erratique »
• le corps de Richard le lâche tout le temps. A ce rythme-là, on se demande comment il a fait pour parcourir tout ce périple
• « les poumons en feu »
• « son esprit galopait »
• « un français tinté d’accent calabrais » (n’est-ce pas plutôt « teinté » ?)
• « D’abord, ce fut le froid. Puis le bruit naquit »
• la colère de Richard est « sourde » et son cœur sur le point d’exploser