Critique – L’été meurt jeune – Mirko Sabatino – Denoël

Critique – L’été meurt jeune – Mirko Sabatino – Denoël


Depuis plusieurs années, la littérature italienne a pour sujet de prédilection l’enfance et la famille. On pense bien sûr à Elena Ferrante mais aussi à Paolo Cognetti, Niccolo Ammaniti, Monica Sabolo ou encore à Marina Bellezza.

Dans « L’été meurt jeune », le primo-romancier Mirko Sabatino nous emmène dans la région déshéritée des Pouilles. Nous sommes en 1963. Primo, le narrateur, a 12 ans et demi. Ses meilleurs copains sont Mimmo et Damiano. Alors que le père de Primo est mort, celui de Mimmo fait des allers et retours entre sa maison et l’asile. Quant au géniteur du troisième garçon, dévoré par la jalousie, il boucle sa trop belle femme qui se rêvait en actrice.

L’amitié leur fait oublier un temps leurs blessures familiales. Traînant dans le village où tout le monde se connaît (« Les ruelles étaient notre maison, et la place notre salon »), ils sont harcelés par une bande de garçons plus âgés. Pour se venger, ils concluent un pacte scellant leur indéfectible lien « à la vie à la mort ». Mais cette alliance servira à une autre fin. Beaucoup plus tragique celle-là…

Sous un soleil accablant, avec une bande-son qui fait défiler les tubes de l’époque, le récit de Mirko Sabatino est une variation sur le thème de l’innocence de l’enfance bafouée irrémédiablement par la barbarie des adultes.

Un premier roman d’apprentissage prometteur.

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