Critique – L’oeil du léopard – Henning Mankell

Critique – L’oeil du léopard – Henning Mankell


Tout commence par une scène saisissante : celle d’une crise de paludisme qui atteint Hans Olofson, le personnage principal. Cette maladie qui le mine, il l’a contractée en Afrique, pays où il a passé plus de vingt ans.

Adolescent, Hans est un enfant plutôt taciturne, réservé et indécis. « Elevé » par un père alcoolique, il n’a que deux amis : Sture, qui se fracasse la colonne vertébrale à cause d’un pari stupide, et Janine, la femme sans nez qui meurt noyée.

Pour poursuivre le rêve de cette dernière, il décide de partir pour la Zambie sur les traces d’un missionnaire. Le périple qui ne devait durer que quelques mois va s’éterniser. Au hasard d’une rencontre, Hans va s’improviser éleveur de poules.

Sans juger, Mankell confronte deux points de vue qui ne se comprennent pas : celui des Africains, paralysés par la corruption et la croyance en la sorcellerie  ; celui des Blancs, profondément racistes, persuadés de leur supériorité.

Au début, Hans se pose en spectateur. Bienveillant envers les Noirs, critique envers les Blancs, il glisse lui aussi vers le racisme et devient, à l’instar de tous les expatriés, un brin parano.

« L’oeil du léopard » nous livre une bien cruelle réflexion sur la nature humaine.

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