Critique – En vrille – Deon Meyer – Seuil Policiers
Depuis « A la trace », à part peut-être « Kobra », Deon Meyer semble tourner en rond. Nous sommes bien loin des réussites comme « Le pic du Diable » ou encore « Lemmer, l’invisible » qui s’interrogeaient sur une Afrique du Sud post-apartheid.
Dans ce roman publié début 2016, on retrouve Bennie Griessel en proie à son plus proche démon, l’alcool. Malgré le soutien de son acolyte Cupido et le réconfort de sa nouvelle compagne Alexa, le flic qui fonctionne à l’instinct a du mal à supporter la violence de son métier. La descente aux enfers commence lorsqu’il apprend que son collègue Vallie s’est suicidé après avoir massacré toute sa famille.
Du côté de l’intrigue, Deon Meyer met en scène un certain Ernst Richter retrouvé assassiné. Ce patron d’une start-up qui fabrique des alibis pour les infidèles s’avère un piètre gestionnaire ainsi qu’un escroc doublé d’un maître chanteur. En parallèle de l’enquête, François Du Toit se confesse à son avocate. Les révélations de ce jeune œnologue sont l’occasion de se plonger dans l’histoire de la viticulture en Afrique du Sud dont sont révélées les pages les plus sombres. L’auteur s’est en effet inspiré d’une vaste fraude au champagne s’étant réellement produite du temps de l’apartheid. C’est la partie la plus intéressante de ce polar constitué de courts chapitres.
Les deux récits vont bien évidemment se télescoper… mais la surprise n’est pas au rendez-vous. Dommage.
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