Critique – La fille qui rendait coup pour coup – Millénium 5 – David Lagercrantz – Actes Sud
Lisbeth est en prison après avoir été condamnée pour avoir « kidnappé » un jeune garçon autiste (cf. Millénium 4).
Entre exercices physiques et plongée dans les théories quantiques, elle ne vit pas si mal son internement. Pourtant, la présence de la bien nommé Benito qui harcèle la jolie Faria Kazi, une bengalie jugée coupable de l’assassinat de son frère après avoir appris la mort de Jamal, son jeune amant engagé dans la lutte contre l’obscurantisme religieux des islamistes (ouf !), va agacer Lisbeth. Et quand la dame est irritée, les dégâts peuvent être conséquents…
Parallèlement, Holger, son vieux tuteur pour lequel elle éprouve une réelle affection, lui rend visite pour lui révéler des secrets sur son enfance où il est question de manipulation de jumeaux pour prouver ou pas la supériorité de l’inné sur l’acquis.
En fait, il y a deux récits dans cet opus 5 : l’histoire d’une fratrie de radicalisés qui ne supporte pas que leur sœur soit libre d’aimer qui elle veut et celle qui plonge ses racines dans un passé où, au pays de la tolérance, on se servait d’êtres humains à des fins pseudo-scientifiques proches de l’eugénisme. Rappelons en effet que Lisbeth et sa sœur Camilla figuraient sur une liste du Registre d’études génétiques et environnementales, émanation d’une organisation qui, jusqu’en 1958, s’appelait l’Institut d’État de génétique humaine et de biologie des races !
Dans cette cinquième aventure de Lisbeth, on retrouve bien évidemment Mikael Blomkvist qui va aider sa comparse dans ses enquêtes.
Si le fond est assez riche, « La fille qui rendait coup pour coup » pêche par son style et son manque de chair. Lisbeth, qu’on a connu plus combative, paraît presque fade.
Remarque à l’attention de l’éditeur : la couverture est particulièrement laide !
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