Critique – No country for old men – Cormac McCarthy – L’Olivier

Critique – No country for old men – Cormac McCarthy – L’Olivier


« Quoi dire à un type qui de son propre aveu n’a pas d’âme ? A quoi bon lui parler ? J’ai pas mal réfléchi à tout ça. Mais lui c’était rien comparé à ce qui allait nous tomber dessus. » confie Bell, le vieux shérif qui vient d’expédier l’homme en question à la chambre à gaz.

Celui-ci, âgé de 19 ans, avait assassiné une gamine de 14 ans parce qu’il « avait prévu de tuer quelqu’un depuis plus longtemps qu’il pouvait s’en souvenir. » Ainsi commence « No country for old men », un roman noir, très noir où le trafic de drogue et l’appât du gain déchaînent la violence la plus extrême et font plus de morts que jamais.

A la frontière du Texas et du Mexique, Moss, un jeune gars sans histoire, découvre un massacre, des kilos d’héroïne et 2,4 millions de dollars qu’il empoche. Mal lui en a pris. Il sera poursuivi par Chigurh, un tueur sans pitié qui supprime ses victimes avec un pistolet d’abattoir ! La chasse à l’homme, avec son déferlement de brutalité et son entassement de morts, ne m’a pas intéressée.

En revanche, j’ai eu un faible pour l’empathique Bell et ses réflexions sur la vie, sur le sens de son métier et sur l’état de son pays né de la violence, une violence qui ne cesse de s’étendre sous différentes formes. Chez l’oncle Sam, on continue à jouer aux cow-boys et aux Indiens…

EXTRAITS

  • Ici l’autre jour il y a une femme qui a balancé son gosse dans le broyeur à ordures. Qui imaginerait une chose pareille ?
  • Au moment où il se lève il sait qu’il va sans doute avoir à tuer quelqu’un. Seulement il ne sait pas qui.
  • Emmenons les chevaux un peu plus loin, dit Bell. Ils n’ont pas besoin de voir ça.

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