Critique – Derniers témoins – Svetlana Alexievitch – Presses de la Renaissance

Critique – Derniers témoins – Svetlana Alexievitch – Presses de la Renaissance


De 1980 à 2004, le prix Nobel de littérature 2015 a recueilli les témoignages de jeunes soviétiques qui ont vécu les conflits qui se sont déroulés en URSS de 1941 à 1945.

L’enfance, c’est l’innocence dit-on, ce qui confère à ces courts textes bruts et sans fioritures une puissance émotionnelle bouleversante.

Même si la mémoire est parfois défaillante avec le temps et même si les périodes précédant la guerre sont parfois enjolivées, il est incontestable que le peuple a souffert de la faim, du froid, d’une violence impensable de la part des soldats allemands, de la mort des proches qui multiplie le nombre d’orphelins, de la disparition du foyer familial, de la déportation, de l’exil.

Heureusement, au milieu de cette noirceur se développent des formes de solidarité.

Avec « Derniers témoins », Svetlana Alexievitch donne un visage humain à la grande Histoire.

EXTRAITS

  • J’ai vu pleurer le chien du voisin. Il était sur le tas de cendres qui avait été leur maison. Seul… Il avait les yeux d’un vieil homme…
  • La guerre, on en a pas vu la fin avant un bon bout de temps… En général, on compte quatre ans. Quatre ans, où ça a massacré… Mais on a mis combien de temps pour oublier ?…

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