Critique – Enterrez vos morts – Louise Penny – Actes Sud

Critique – Enterrez vos morts – Louise Penny – Actes Sud


C’est à Québec chez Emile, son ancien mentor, que Armand Gamache, panse ses plaies après le fiasco de l’opération policière à laquelle il a participé.

Mais la réalité du métier va rapidement rattraper l’inspecteur-chef de la SQ alors qu’il effectue des recherches sur la bataille des Plaines d’Abraham (bataille qui, en 1759, obligea les Français vaincus à céder la ville de Québec aux Britanniques) à la Literary and Historical Society. C’est dans la cave de cette vénérable institution tenue par quelques représentants plutôt âgés de la petite communauté anglophone qu’est retrouvé le cadavre d’Augustin Renaud, un fantasque archéologue amateur à la recherche du corps de Samuel de Champlain, le fondateur de la ville au début du 17ème siècle.

Épaulé par son ami et accompagné de son chien Henri, un jeune berger allemand, Armand va tenter de retrouver l’assassin tout en revivant le déroulé de l’affaire précédente : celle du kidnapping, par des terroristes, de l’agent Morin que le policier se promet de sauver.

Pendant ce temps, Jean-Guy Beauvoir enquête de nouveau sur une affaire pour laquelle son supérieur hiérarchique a des doutes quant à l’identité du véritable coupable. C’est à Three Pines, un bled perdu dans la forêt, que se déroule une intrigue qui m’a peu intéressée.

Classique, bien éloigné des thrillers sanguinolents qui font fureur, « Enterrez les morts » nous propose trois histoires en un seul roman. J’ai aimé l’ambiance qu’il dégage, reposante, dépaysante et enveloppante comme le froid qui sévit. Les personnages, avec une préférence pour Saint-Armand (sic), sont réussis et la dimension historique qui rappelle les inimitiés entre francophones et anglophones donne l’impression d’être transporté dans le passé d’une ville qu’on a envie de visiter.

EXTRAIT

Nous sommes dans une chaloupe à rames. Nous avançons droit devant mais nous regardons toujours vers l’arrière.

+ There are no comments

Add yours