Critique – Oh, William ! – Elizabeth Strout – Fayard
Quel livre singulier que le dernier roman d’Elizabeth Strout ponctué d’exclamations telles que « Oh, William ! », « Oh, Lucy ! » ou encore « Oh, mon Dieu ! ».
Comme si ces quelques mots avaient le pouvoir de résumer l’affection que se portent, malgré leur divorce, la narratrice et son ex-mari.
Alors que Lucy vient de perdre son second conjoint, William vient d’être quitté par sa troisième épouse.
Apprenant l’existence d’un secret concernant sa mère, il demande à celle qui est devenue son amie de l’aider à en savoir plus sur ses racines.
L’amateur de sensations fortes sera forcément déçu par cette lecture dont l’intérêt est le talent de l’autrice à révéler la complexité des relations humaines et des parcours de vie avec leurs lots de mensonges, de non-dits et de faux-semblants. Le tout avec une économie d’effets de style.
Pourquoi, malgré leur amour, Lucy et William ne se sont jamais compris ?
Pourquoi Lucy se sent-elle invisible, pas à sa place ?
Pourquoi William est-il assailli par des terreurs nocturnes hantées par les figures de sa mère et de son père d’origine allemande ayant combattu dans les rangs nazis ?
C’est dans l’enfance que se trouvent le plus souvent les réponses qui soulignent combien notre sort commun est la solitude parce que personne ne peut percevoir qui nous sommes vraiment.
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