Alors que nous nous apprêtons à commémorer demain le dixième anniversaire de l’attentat islamiste contre Charlie Hebdo au cours duquel douze personnes furent assassinées et onze blessées, dont certaines très gravement, les journalistes de l’hebdomadaire satirique proposent, via la maison d’édition « Les Échappés » créée par des membres de la rédaction, une rétrospective de la période allant de septembre 2023 à août 2024.

Ce moment fut riche aux plans international et national.

Mêlant éditoriaux, articles et, ce qui fait la marque de fabrique de l’hebdo, dessins parodiques, « La France qui vibre » dénonce le monde comme il va avec ses guerres absurdes, la poussée des populismes, un fanatisme religieux, notamment islamiste, qui ne cesse d’opprimer les femmes, la laïcité restant le principal combat des journalistes.

Même si certains peuvent le trouver trop radical, ce principe est le seul qui nous permet de vivre ensemble.

Bercée dès l’enfance par les caricatures de Charlie qui, rappelons-le n’ont pas nécessairement pour fonction de déclencher le rire mais de nous dessiller les yeux et de nous déranger dans nos certitudes, j’ai eu l’impression, en lisant cet album de retrouver une famille accueillante mais qui a finalement peu évolué, même si la condition de la femme est un peu mieux considérée grâce à l’arrivée d’une nouvelle génération de dessinateurs.

Pour illustrer le fait que nous sommes des pantins dans les mains des puissances politiques, économiques et religieuses, je propose que Charlie invente en effet des métaphores moins anales !

Qu’on aime ou pas son esprit, qu’on soit choqué ou pas par sa pensée frondeuse, qu’on se sente agressé ou pas, Charlie doit continuer d’exister car il il concourt à la liberté d’expression, un fondement essentiel de nos démocraties trop souvent malmené.

Merci à Babelio et aux éditions « Les Échappés » pour cette lecture.