Critique – Le Ciel en sa fureur – Adeline Fleury – L’Observatoire
La scène horrifique sur laquelle s’ouvre le roman d’Adeline Fleury est prometteuse pour les amateurs du genre.
Dans un lotissement comme on en voit tant à la périphérie des villages, une pluie de grenouilles s’abat sur des enfants.
Cet événement apocalyptique, qui rappelle l’une des dix plaies d’Égypte narrée dans la Bible, sème la terreur dans la population.
D’autant plus qu’un inquiétant « gosse blond au visage de vieux » rôde. C’est le fils d’agriculteurs du coin, un bout de landes normand balayée par les vents où les croyances et les légendes sont encore bien ancrées.
La rebouteuse surnommée la Vieille, que même les âmes les plus cartésiennes, sait bien que le garçon est un « fêtet ».
Elle aussi avait un eu « enfant-fée » mort dix ans plus tôt écrasé par une voiture dont le conducteur n’avait jamais été identifié,
Après l’épisode des batraciens, des animaux sont blessés et tués. Puis c’est au tour des humains…
Roman sur la différence et la vengeance teinté de réalisme magique, « Le Ciel en sa fureur », titre emprunté à une fable de La Fontaine, happe le lecteur en révélant chez lui sa part d’irrationalité.
On se laisse embarquer et c’est très plaisant.
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