Critique – Le Roi Lézard – Dominique Sylvain
Tout d’abord, je voudrais dire que le procédé des Editions Viviane Hamy est à la limite de la malhonnêteté. « Le Roi Lézard » est en effet le résultat de la réécriture de « Travestis », livre publié en 1998. Il aurait été plus loyal de l’annoncer sur la quatrième de couverture et non en page 6.
Bref, passons. J’ai déjà lu de Dominique Sylvain son dernier « vrai » roman (« Guerre sale » que j’avais bien aimé avec son duo improbable composé de Lola, l’ancienne flic alcoolique, et d’Ingrid, la strip-teaseuse).
Dans « Le Roi Lézard », la détective Louise Morvan, personnage récurrent de l’oeuvre de l’auteur, se décide à enquêter sur la mort de son oncle qui lui a légué son agence, le flamboyant Julian Eden.
En compagnie de l’inspecteur Casadès, le flic qui a été évincé de l’enquête sur ce décès suspect, elle mène les investigations et plonge dans la folle ambiance de la fin des années 60-début des années 70 où rôdent les fantômes de Jim Morrison (alias le « Lizard King ») et des poètes maudits.
Parallèlement, le commissaire Clémenti, l’amant de Louise, recherche activement le « killer des quais » assassin de SDF. Et ce, tout en essayant de protéger sa maîtresse qui brave tous les dangers. Mais, entre ces deux-là, l’idylle n’est pas toujours au beau fixe car Clémenti cache des choses à Louise…
Si « Le Roi Lézard » se lit facilement et avec un certain plaisir (les dialogues sont enlevés, l’intrigue policière est plutôt bien construite), j’ai été un peu agacée par le côté caricatural de certains personnages, en particulier celui de Louise, un peu ridicule dans son rôle de femme fatale moderne. A contrario, j’ai trouvé que Clémenti manquait de consistance.
Enfin, pour nous plonger dans l’ambiance psychédélique des années 70, il ne suffit pas de pratiquer le name dropping à outrance.
Bref, mon avis est mitigé.
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