Critique – Harpo – Fabio Viscogliosi – Actes Sud
De retour d’une tournée triomphale en URSS, Harpo Marx, deuxième d’une fratrie de cinq, est attendu dans son pays natal. On perd sa trace au Havre où il devait embarquer sur un paquebot à destination de New York.
Pour une raison inconnue, le quadragénaire a loué une Torpédo bleu pâle et traverse la France. Son périple est stoppé net par un terrible accident de voiture qui le laisse bien cabossé et amnésique. Emmené à l’hôpital de Privas, il s’enfuit dans la nature. Il fait froid en cet hiver 1933 mais, depuis qu’il a été recueilli par un brave homme qui « passe son temps à écrire des livres », « Harpo n’en a cure ». Il apprécie les moments passés avec son hôte, les jours qui s’écoulent avec lenteur et, si « la mémoire lui fait défaut, il se sent (…) incroyablement vivant ». Mais les belles choses ont une fin. L’acteur est envoyé à Lyon, ville pionnière pour le cinéma (tiens tiens), chez la sœur de son sauveur afin d’y consulter les meilleurs spécialistes de l’amnésie.
Aus Etats-Unis, on s’inquiète pour Harpo. On dépêche même un détective en France pour retrouver le comique. L’intuition de l’enquêteur fait mouche. Harpo est de retour au pays. Alors qu’il a appris à se reconstruire à partir d’une plage blanche, il va devoir réinvestir sa propre histoire, celle d’avant l’accident.
Dès le début de l’année 1934, il part s’installer sous le soleil californien où il rencontre une jeune actrice qu’il épouse. Le couple adoptera quatre enfants.
Dans ses mémoires, « Harpo Speaks ! », publiées en 1961, on ne trouve aucune trace de la parenthèse enchantée de quelques mois qu’il a vécue en France. En revanche, dans sa filmographie, certains indices feraient allusion à cette expérience.
Si j’ai bien aimé l’écriture élégante de Fabio Viscogliosi, j’ai été peu intéressée et touchée par cette histoire réelle ou imaginée par l’auteur.
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