Merci à Babelio et aux éditions du Cherche Midi de m’avoir fait découvrir un auteur que je ne connaissais pas.

Un enterrement est un moment privilégié pour révéler la véritable nature des membres de la famille et des proches du défunt. Et ce genre de cérémonie peut même parfois donner lieu à des règlements de compte.

Serge est décédé dans sa soixante-quatrième année. Ses funérailles doivent se dérouler dans un petit village de Saône-et-Loire. Une poignée de personnes y participera. Il est vrai que Serge n’avait rien fait en apparence pour être connu. Il n’était qu’un modeste conducteur de minibus pour l’EHPAD local et habitait dans un mobile home.

Et pourtant…

Car, bien évidemment, Serge n’était pas l’homme sans surprise qu’il semblait être.

En déroulant une galerie de portraits qui va de la sœur à la mère en passant par la compagne, le beau-frère, la nièce, l’ami, les deux croque-morts (pudiquement rebaptisés « conseillers funéraires »), l’auteur pointe du doigt la sécheresse de cœur, la radinerie, la cupidité, l’étroitesse d’esprit de certains et, a contrario, la générosité, la bienveillance et l’empathie des autres. Sans oublier les secrets bien gardés.

On rit beaucoup à la lecture de « L’enterrement de Serge », sorte de comédie humaine en version courte. On aurait aimé qu’il soit adapté au cinéma avec Jean-Pierre Bacri, à qui ce livre est dédié, dans le rôle du trépassé observant les siens.

EXTRAIT

Les enterrements, c’est toujours un peu une thérapie de groupe.