Critique – Watergang – Mario Alonso – Le Tripode
Paul, 12 ans, est un enfant différent. Il ne pleure pas, ne rit pas, parle et mange très peu.
Il a pourtant une certitude : il écrira son premier roman à 13 ans.
Il n’a donc pas de temps à perdre. Pour trouver l’inspiration, cette âme du Watergang court dans les polders, non loin de Middelbourg, la ville qui l’a vu naître. Il note ses impressions dans un carnet pour nourrir son livre qui fera de lui un écrivain célèbre sous le nom de Jan De Vaart, né « de père inconnu et de mère incertaine ».
Dans ce premier roman à plusieurs voix s’expriment les proches de Paul, mais aussi des personnages inventées, et même des objets : Kim, sa sœur qui attend son premier enfant ; Julia, la nouvelle compagne du père ; Super, surnom donné par Paul à sa mère, « une femme très ordinaire », comme elle se décrit ; Pol, le narrateur du livre de Paul ; Zac, son ex-meilleur ami ; Lucien, son neveu nouveau-né…
Dans ce chœur, la part belle est faite aux éléments naturels, et surtout à l’eau, témoins des errances du garçon.
J’ai un avis mitigé sur cette lecture. La singularité du début, l’idée d’un enfant qui veut écrire, m’avait vraiment donné envie de lire la suite mais j’ai été déçue, car je m’attendais à autre chose.
Le style n’est pas en cause. Au contraire, elle est une promesse pour la suite. Et il y de belles fulgurances poétiques, dans la lignée de l’auteur islandais Jon Kalman Stefansson.
EXTRAITS
- Mon roman déplaira. Parce qu’il renverra chacun à sa propre impuissance, mais tout le monde se l’arrachera, parce que tout le monde est ainsi fait, on voudra le lire.
- Que ce sont le bêtes qu’on soigne, pas les humains, les humains, on les aime.
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