Critique – Mon cœur a déménagé – Michel Bussi – Presses de la Cité
Depuis la lecture de l’excellent « Nymphéas noirs » qui lui a offert la célébrité, je ne loupe presque jamais un nouveau roman de Michel Bussi en espérant retrouver la magie de ce coup de cœur.
Las, malgré quelques belles surprises (« N’oublier jamais » et « Le Temps est assassin »), le charme opère moins.
Alors pourquoi continuer à lire les livres du Normand ? À cause du fameux twist qui est son modus operandi.
Dans « Mon cœur a déménagé », il est décevant.
Nous sommes en 1983 dans un quartier sensible de Rouen. Devant Ophélie, sa fille de sept ans, une femme enjoint le travailleur social gestionnaire du budget de la famille de lui donner de l’argent pour que son compagnon achète ses doses d’alcool et de drogue afin d’éviter sa violence quand il est en manque.
L’homme, intraitable, refuse.
Lorsque le mari arrive, le ton monte, la femme s’enfuit poursuivi par son bourreau. On retrouve son corps inanimé en contrebas d’une passerelle.
Sa mère étant morte et son père incarcéré, accusé d’avoir occis son épouse, la gamine est placée dans une maison d’enfants où elle trouvera le réconfort auprès d’une éducatrice dévouée et une amitié indestructible avec Nina, une fille de son âge.
Pourtant, Ophélie n’a qu’une obsession : se venger de l’homme qui, selon elle, serait responsable de la disparition de sa mère par son entêtement à l’aider.
Cette némésis, Michel Bussi la met en scène sur quatre cents pages.
On ne s’ennuie pas, mais la fin, pas à la hauteur de mes attentes, m’a laissé un goût de frustration.
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