Critique – Bomb Island – Stephen Hundley – Buchet-Chastel

Critique – Bomb Island – Stephen Hundley – Buchet-Chastel


Ils sont quatre à vivre sur l’île et à former une famille créée au-delà des liens du sang : le presque adolescent Fish, le jeune adulte Reef, le vieux Nutzo et Whistle, « la sage-mère » protectrice de la communauté qui s’est rétrécie au fil du temps avec le départ de certains membres lassés de vivre au plus près de la nature dans des cabanes au confort rudimentaire perchées dans les arbres.

Ce bout de terre porte le nom de Bomb Island en référence à l’explosif atomique qui trône au fond de l’océan qui le borde.

Pour les îliens qui organisent des excursions pour les amateurs de sensations fortes, cet engin est une manne.

La dangerosité de l’endroit est redoublée par la présence d’un tigre belliqueux semant la terreur parmi des chevaux abandonnés à leur sort et craint par les résidents, à l’exception de la matriarche qui l’a adopté.

J’avoue avoir eu du mal à entrer dans ce premier roman encensé par Ron Rash. Les personnages me semblaient lointains et je me demandais quelles étaient les intentions de l’auteur.

Jusqu’à l’arrivée sur l’île de Celia, une adolescente dont Fish s’est entiché, où le récit prend enfin de l’ampleur.

Fille d’un pêcheur qui voue une haine farouche aux îliens et à leur fauve illégal, elle va perturber l’harmonie du groupe…

Roman d’apprentissage aux accents écologiques et fantastiques truffé de métaphores, « Bomb Island » explore, entre autres, le thème de la violence et des justifications que l’on trouve pour en user et en abuser.

Je remercie Babelio et Buchet-Chastel pour la découverte d’une nouvelle voix de la littérature américaine.

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