Critique – Harlem Schuffle – Colson Whitehead – Albin Michel

Critique – Harlem Schuffle – Colson Whitehead – Albin Michel


Après « Apex » (2008) et « Underground Railroad » (2017) que j’ai beaucoup aimé, puis « Nickel Boys » (2020) beaucoup moins, le dernier roman de Colson Whitehead, auteur doublement auréolé du Prix Pulitzer, fait une plongée dans Harlem, secteur de Manhattan mythique par son histoire mouvementée et emblématique des États-Unis.

Peuplé d’Afro-Américains fuyant les discriminations du Sud, ce quartier fut à la pointe des revendications des populations noires.

Nous sommes à l’aube des années 1960, décennie marquée par la lutte pour l’égalité des droits.

Ray Carney est un modeste commerçant. Fils d’un malfrat, il a refusé de suivre les traces de son géniteur. Mari aimant et bon père de famille, il n’hésite pas à refourguer meubles, objets divers et bijoux « tombés du camion ». Il faut bien se débrouiller pour faire vivre sa petite famille… Pourtant, il ne se considère pas comme un voyou, juste comme un gars un peu filou. Contrairement à son cousin Freddie qui l’entraîne dans un cambriolage qui dépasse ses compétences.

« Harlem Shuffle » décrit les démêlés de l’anti-héros avec la pègre locale et avec l’élite noire qui méprise ceux qui n’ont pas réussi.

Qu’a fait Colson Whitehead de cette histoire que l’éditeur situe dans la lignée de Chester Himes et de Donald Westlake ?

Pas grand chose malheureusement. Roman noir manquant de noirceur, le récit est plat.

Il reste Harlem et sa folie qui auraient mérité, à quelques exceptions près, un souffle romanesque autrement plus puissant que l’écriture de l’auteur.

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