Critique – Kobra – Deon Meyer

 Critique – Kobra – Deon Meyer


Trois gardes du corps sont retrouvés assassinés dans une propriété viticole d’Afrique du Sud. On retrouve à côté de leurs cadavres des douilles gravées d’une tête de cobra. Paul Anthony Morris, le scientifique anglais qu’ils devaient protéger, a disparu. Le capitaine Benny Griessel, déjà croisé dans les précédents polars de Deon Meyer, est chargé de l’enquête. Parallèlement à ces investigations, Tyrone Kleinbooi, pickpocket professionnel pour payer les études de sa sœur, se trouve embringué malgré lui dans la même affaire après avoir volé le sac d’une touriste.

A un rythme effréné et avec moults rebondissements, le maître du polar sud-africain nous propose une intrigue policière plutôt classique sur fond de corruption et de blanchiment de l’argent sale facilité par une mondialisation non contrôlée.

Ce sont les personnages qui donnent de l’épaisseur au récit. Le principal, Benny Griessel, la quarantaine bien tassée, qui, après plus d’un an d’abstinence, lutte contre ses penchants pour l’alcool, et trouve dans les bras d’Alexa un peu de chaleur humaine. Même s’il a du mal à suivre la libido débridée de la dame… Les secondaires, avec une mention spéciale pour Mbali Kaleni, sont également épatants.

Même si Deon Meyer dénonce le manque de maturité du système post-apartheid, il manque à ce roman une dimension politique plus fouillée que l’on trouvait par exemple dans « Lemmer l’invisible ».

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