« La griffe du chien », c’est plus de 25 ans d’une lutte sans merci entre Art Keller, un agent de la DEA, et la famille Barrera qui distribue vers les États-Unis la drogue produite en Colombie.

Mêlant fiction et réalité, ce roman est une vraie réussite pour plusieurs raisons. Très bien documenté, il alterne le récit des événements de cette guerre impitoyable dans laquelle le pays de l’oncle Sam ne sort pas grandi et celui du quotidien des différents protagonistes. Rien n’est manichéen chez Don Winslow. Adan Barrera a beau commettre les pires atrocités, il reste un père aimant bouleversé par la maladie de sa fille.

Quant à Nora, la pute de luxe, elle trouve une forme de rédemption en aidant Art à débusquer les trafiquants.

Mené à 100 à l’heure, « La griffe du chien » dresse le portrait sans concession du système bien rodé des narcotrafiquants qui sèment la mort partout où ils passent et d’un homme solitaire et jusqu’au boutiste.

J’attends avec impatience de lire « Cartel », la suite sortie fin 2016.

EXTRAIT

– Dieu bénisse le libre-échange.