Critique – La nuit la plus longue – James Lee Burke

Critique – La nuit la plus longue – James Lee Burke


« Après Katrina, il est devenu évident que la destruction de La Nouvelle-Orléans était une tragédie nationale, et sans doute un grand tournant de l’histoire du cynisme politique américain » (p. 297).

Voilà, en quelques mots, résumé le message que livre James Lee Burke dans l’avant-derniere aventure de Dave Robicheaux, l’attachant flic amoureux de sa Louisiane.

Venu en renfort à La Nouvelle-Orléans pour aider les services de police désorganisés par les conséquences de l’ouragan, Dave s’intéresse à la mort d’un jeune noir et à la réduction à l’état de légume de l’un de ses copains.

Comme toujours chez Burke, l’intrigue est secondaire. Elle est là pour dénoncer une société fondée sur le libéralisme qui laisse les plus faibles sur le bas-côté. La présence de Katrina, personnage à part entière du roman, est là pour apporter une dimension tragique, voire apocalyptique, à l’histoire.

Si j’ai beaucoup aimé la première moitié du livre, j’ai trouvé que l’enquête policière traînait un peu en longueur et que l’auteur, voix de Dave, était moins lyrique que dans « Dernier tramway pour les Champs-Elysées » ou « Swan Peak ». L’atteinte portée à sa chère nature nous rend notre flic préféré encore plus sombre et plus pessimiste.

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