Critique – Lost man – Jane Harper – Calmann-Lévy

Critique – Lost man – Jane Harper – Calmann-Lévy


C’est au pied de la tombe d’un stockman dont le décès est entouré de mystères qu’on découvre le cadavre de Cameron, le deuxième de la fratrie Bright. Mort de soif, il n’aurait jamais dû se trouver là.

C’est ce que pense Nathan, l’aîné, le seul qui ne vit pas dans la ferme familiale et qui file du mauvais coton à cause de ses soucis financiers, de son divorce et de ses relations avec son fils adolescent.

Comme souvent, c’est le passé qui va expliquer le funeste destin de Cameron, en apparence un homme parfait, bon père de famille et époux modèle, fils d’un père cruel qui tyrannisait sa femme et ses enfants.

Si ce récit ménage le suspense d’emblée, il vaut surtout pour l’ambiance qui s’en dégage. C’est en effet dans l’Outback australien, terre de tous les extrêmes où les exploitations agricoles s’étendent sur des milliers d’hectares, où le voisin le plus proche habite à plusieurs heures de route, où une température de 45° est la norme, se déroule l’intrigue.

Malgré l’immensité des espaces qui les entourent, les personnages, tous denses, semblent évoluer dans un huis clos étouffant et effrayant, sursautant au moindre bruit, soupçonnant leurs proches et versant dans la paranoïa. C’est cette tension psychologique qui fait la force de « Lost man ».

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