Critique – Miniaturiste – Jessie Burton

Critique – Miniaturiste – Jessie Burton


En s’inspirant d’une maison de poupées exposée au Rijksmuseum, Jessie Burton a imaginé la vie de sa propriétaire, Petronella Oortman. Après le décès de son père qui ne laisse que des dettes à sa famille, la jeune Nella quitte Assendelft, sa ville natale, pour se lier à un riche commerçant amstellodamois de vingt son aîné.

Alors que son époux la fuit, que sa glaciale belle-soeur garde ses distances, elle trouve un peu de réconfort auprès de Cornelia, la petite bonne orpheline, et d’Otto, le domestique ramené des colonies.

Pour éviter que sa femme s’ennuie, Johannes lui offre une maison de poupées. Cette offrande que Nella juge maladroite va pourtant se révéler un cadeau extraordinaire. Conçues par une mystérieuse miniaturiste, les figurines vivent de façon prémonitoire l’existence des habitants de la demeure qu’on croirait sortie d’un tableau de Vermeer.

Roman riche, « Miniaturiste » retrace avec force détails le quotidien des résidents d’Amsterdam à la fin du 17ème siècle, tout en insistant sur la l’opulence de la ville apportée par le commerce avec les colonies. Porté par une plume envoûtante aux accents fantastiques, il met en scène des personnages aux caractères affirmés qui tentent de lutter contre la fatalité. La force du destin l’emportera-t-elle ?

Une lecture intelligente et passionnante qui devrait séduire le plus grand nombre.

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