Critique – Spooner – Pete Dexter – L’Olivier

Critique – Spooner – Pete Dexter – L’Olivier


Tout commence par un accouchement difficile pour la mère de Spooner. Elle perd le frère jumeau de ce fils dont le souvenir de la naissance la fera souffrir toute sa vie.

Dans la foulée, elle perd son mari. Souffrant d’asthme, elle traverse la vie comme un fantôme, n’éprouvant pour son rejeton aucune affection, aucune tendresse.

Elle se remarie avec Calmer, un « Marines » débarqué de l’armée. Cet homme, qui répare aussi bien les objets que les âmes, est une lumière dans la vie du jeune garçon qui ne brille pas par son intelligence mais plutôt par ses records de bêtises, de maladresses et de mensonges. Et l’arrivée dans la famille de nouveaux enfants tous plus intelligents les uns que les autres le font paraître encore plus idiot.

Ce n’est qu’au base-ball qu’il remporte du succès dans le poste de lanceur. Mais là encore, il jouera de malchance…

De déménagement en déménagement, de petit boulot en petit boulot, on suit Spooner devenu adulte et journaliste. Cette profession lui rappellerait les blagues de sa jeunesse !

En résumé, Spooner est un drôle de gars qui semble sillonner son existence sans se poser, sans réfléchir. Personnage « irvingien » (par certains aspects, le roman fait penser au « Monde selon Garp »), il est immature et asocial. Ce qui explique peut-être sa passion pour les chiens…

Et ce sont tous ses défauts qui nous rendent attachant cet homme peu doué pour le bonheur.

EXTRAIT

Voilà ce qui nous portait à aimer l’autre, se disait-il, remarquer chez lui quelque chose de pur. D’où la popularité des chiens et des bébés.

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