Critique – Une locataire si discrète – Clémence Michallon – Fayard
Cinq ans que Rachel est enfermée dans le cabanon d’un jardin de la banlieue de New York.
Pour satisfaire ses pulsions sexuelles (jamais explicitement décrites) et son besoin de domination, le ravisseur l’a enfermée et menottée.
Si elle savait, Rachel devrait être ravie de son sort.
Aidan est en effet un serial killer. Il est marié à une femme qui meurt d’un cancer au début, le père d’une adolescente et un homme toujours prêt à donner un coup de main et donc apprécié de tous.
Sur plus de quatre cents pages, Rachel raconte son quotidien de captive, ses techniques de survie destinées à ne pas fâcher son geôlier et ses desseins pour s’échapper de son emprise.
À la voix de Rachel s’ajoutent celles des femmes assassinées, de Cecilia, la fille d’Aidan, une enfant solitaire et taciturne, et d’Emily, la propriétaire d’un restaurant qui en pince pour le beau veuf sans savoir bien évidement qui il est.
Premier roman écrit en anglais par une autrice dont la langue maternelle est le français, « Une locataire si discrète » fait partie des histoires qui, malgré ses redondances, tient le lecteur en haleine avec un suspense bien entretenu.
Récit écrit par une femme sur ses semblables, il omet de se pencher sur les raisons qui ont poussé le prédateur à tuer des représentantes du sexe dit faible et à épargner Rachel.
Dommage. On aurait aimé en savoir un peu plus sur la psychologie du meurtrier.
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