Critique – Bifteck – Martin Provost

Critique – Bifteck – Martin Provost


Martin Provost est surtout connu grâce à son film « Séraphine » qui a récolté sept César en 2009. « Bifteck » est son troisième roman et le premier que je lis parmi les quelque 700 livres de cette rentrée littéraire.

Comme partout ailleurs, à Quimper c’est la Première Guerre mondiale et chez les Plomeur, on est boucher de père en fils. Le jeune André ne déroge pas à la règle. Non content d’être un as de la découpe, il sait aussi faire « chanter la chair », celle des veuves et des femmes seules qui n’hésitent pas à faire la queue dans la boutique dans l’espoir de s’attirer les faveurs du garçon. Pour prévenir l’heureuse élue, il lui offre un bifteck d’araignée, un morceau de choix… La guerre terminée, les maris cocus reviennent du front. Un matin, le boucher découvre sur le pas de sa porte un bébé, puis deux, puis trois. Ce sont finalement sept bambins qu’André élèvera avec amour. Mais un époux jaloux perturbe l’équilibre familial. Résultat : le louchebem embarque avec sa marmaille à destination de l’Amérique. Ils échouent finalement sur une île, un lieu fantastique.

Pour apprécier ce court roman (125 pages) qui tient de la fable, il est préférable d’aimer la viande. Les végétariens apprécieront néanmoins un texte tout en tendresse, charnel, sensuel, frais, merveilleux et souvent drôle.

Un bon moment de lecture.

Extrait : « Pour s’endormir, André eut tous les soirs un os à moelle à ronger dans son lit » (p. 11).

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