Critique – Germain dans le métro – Vincent Maston

Critique – Germain dans le métro – Vincent Maston


Germain est un bègue qui se soigne mais qui ne parvient pas à se débarrasser de son handicap. Normal, il suit les séances de Clotilde, l’orthophoniste la moins efficace de Paris mais dont il est éperdument amoureux.

Son « infirmité » lui vaut d’âtre relégué à la caisse d’un magasin d’électro-ménager, là où les échanges avec les clients sont réduits à leur plus simple expression.

Mais Germain a une face cachée. Il est une espèce de Robin des Bois moderne, redresseur de torts et combattant des incivilités qui font du métro, entre autres, un enfer pour les gens bien éduqués que nous sommes !

Ce qui passe pour un jeu anodin va se transformer en une plongée dans un univers quasi-kafkaïen lorsque notre héros rencontre un trio qui, selon le même modus operandi, sévit dans les transports en commun de la capitale. Mais l’un d’entre eux, Vianney, va, c’est le moins que l’on puisse dire, dépasser les bornes.

Avec un sujet original, un personnage principal attachant et des rôles secondaires, en particulier celui du père de Germain tellement gentil qu’il en devient énervant alors que lui a tout compris sur la nature humaine (l’impassibilité est le meilleur remède face à l’impolitesse), Vincent Maston, qui signe là son premier roman, nous livre une comédie qui vire au tragique lorsqu’il aborde le thème de la tolérance et de l’altérité. Pas facile de vivre en société alors que l’individualisme triomphe.

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